
Battus par une Espérance qui les a dominés de bout en bout et surclassés à tous les niveaux, les « Jaune et Noir » de Ben Guerdane concluent une saison mitigée.
La Presse — Pour Noureddine Farhati et ses partenaires, le rêve de se qualifier pour la deuxième fois dans l’histoire de l’USBG, pour la finale de la Coupe de Tunisie, était beau. Mais la large défaite contre l’ogre « sang et or » par 3 buts à 0, un score qui aurait pu être encore plus lourd sans le grand ratage des attaquants espérantistes, a montré que cette ambition n’était pas réaliste.
Les hommes de Afouène Gharbi, qui sortaient d’un marathon de rencontres à forte pression pour assurer leur maintien en Ligue 1, étaient au bout du rouleau physiquement et mentalement. Au vu du match de dimanche, où ils ont été assez méconnaissables, on peut même dire qu’ils étaient à plat. Le premier surpris par la prestation médiocre de ses protégés est l’entraîneur Afouène Gharbi. « Un jour sans à tous les niveaux », a-il affirmé. « Nous aurions aimé terminer en beauté une fin de saison remarquable, mais nous avons buté sur un adversaire plus fort, plus motivé, plus frais, avec beaucoup d’énergie et d’envie de se surpasser pour briguer le billet pour la finale.
Face à son effectif très riche et la possibilité de faire un tournover dans le match sans toucher à l’équilibre de son dispositif, un véritable rouleau compresseur, nous avons abdiqué et sommes revenus sur terre. Il n’y avait pas photo, en effet, avec notre équipe où il n’ y avait pas une multitude de solutions de rechange pour donner un peu de fraîcheur physique à un ensemble usé et saturé par la grande débauche d’énergie de l’opération maintien. Je regrette, bien sûr, cette piètre sortie de mon équipe de l’épreuve de Coupe mais je n’ai pas à en rougir », a-t-il martelé au peu du monde qui voulait l’entendre après le match.
Une mauvaise approche tactique
Mais la lassitude physique et morale des joueurs n’explique pas à elle seule la déroute des « Jaune et Noir » de Ben Guerdane. Il y avait eu un très mauvais casting dans le onze de départ avec le choix de Mohamed Nasr Hamed sur le côté droit de la défense. Face à un Youssef Blaili, qui peut déjouer les meilleurs défenseurs sur ce couloir, il fallait un joueur de métier, bien rompu à ce dur combat dans le un contre un avec un redoutable technicien et pas un jeune joueur sans expérience qui fait encore son chemin.
Le flanc droit de la défense a été, de ce fait, un grand boulevard d’où sont parties pratiquement toutes les attaques décisives des «Sang et Or». Pour de nombreux fans locaux, même si ça n’a été qu’un détail dans le match, cette mauvaise approche de la rencontre a été une perche inespérée pour l’adversaire. « C’est vrai que l’option Mohamed Nasr Hamed comme arrière droit a été un échec cuisant », reconnaît Afouène Gharbi. Et d’ajouter : « Je suis pour le fait de donner une chance en fin de saison pour un jeune qui promet, mais j’avoue que je n’aurais pas dû céder à cette tentation pour ce match. Contre un autre adversaire peut-être mais pas contre L’Espérance ». Une erreur de casting dans un poste-clé qui a coûté très cher et qui a été payée cash.